L'appui du gouvernement au « racisme anti-palestinien » risque de miner les droits des Juifs canadiens

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CIJA
|08 novembre2024

Ottawa, ON - 8 novembre 2024 - En réponse à l'annonce faite par la Représentante spéciale du Canada chargée de la lutte contre l'islamophobie au sujet de l'appui du Premier ministre au concept de « racisme anti-palestinien » (RAP), le CIJA, le Centre consultatif des relations juives et israéliennes, a exprimé de sérieuses préoccupations. Celles-ci concernant surtout le risque d'un affaiblissement des droits des Canadiens juifs au profit de la prolifération de discours visant à réduire les voix juives au silence.

« Entériner la définition du RAP serait une grave erreur », a déclaré Shimon Koffler Fogel, le PDG du CIJA. « Tous les Canadiens, y compris les Canadiens d'origine palestinienne, ont droit à une protection totale en vertu des solides lois canadiennes sur les droits de la personne mais le RAP va au-delà de la discrimination et vise à restreindre les expressions légitimes de l'identité juive et du soutien à Israël. » 

Le RAP, un terme promu par des groupes aux agendas antijuifs bien connus, associe les opinions politiques sur Israël au racisme, une position qui va à l'encontre de la définition de l'antisémitisme de l'Alliance internationale pour la mémoire de l'Holocauste (AIMH), adoptée par le gouvernement canadien et de nombreuses provinces. Le RAP considère comme discriminatoires les expressions les plus élémentaires de l'identité juive et du soutien à Israël, ce qui est incompatible avec l'engagement du Canada en faveur des droits de la personne. 

Le CIJA s'est engagé directement auprès du gouvernement fédéral sur cette question, demandant au Premier ministre de rejeter cette notion de racisme anti-palestinien et à veiller à ce que la politique canadienne protège la liberté d'expression de toutes les communautés sans porter atteinte à l'identité juive ni faire taire les voix au sein de la communauté juive du Canada. L'engagement du CIJA s'est également traduit par une correspondance et des réunions avec des représentants clés du gouvernement afin de plaider en faveur de protections cohérentes et inclusives des droits de la personne.  

Au cours des derniers mois, le concept du racisme anti-palestinien est apparu dans des contextes institutionnels, notamment au Conseil scolaire du district de Toronto et au Comité de la justice de la Chambre des communes. « Il a été utilisé à chaque fois pour stigmatiser et exclure les Juifs, pour les attaquer et attaquer l'identité juive. C'est particulièrement vrai dans les domaines où les Juifs sont vulnérables, tels que dans le cursus primaire et secondaire, sur les campus universitaires et aussi dans les syndicats, où cela a conduit à des environnements toxiques dans lesquels les Juifs et ceux qui soutiennent le droit d'Israël à exister et à se défendre ne se sentent plus en sécurité », a déclaré M. Fogel.  

Non seulement le concept de RAP fait double emploi avec les protections existantes pour les Canadiens arabes et musulmans, mais il tente également d'établir une position politique normative spécifique sur le conflit israélo-palestinien. 

Les promoteurs du concept de racisme anti-palestinien ont défini, malheureusement, l'expression d'opinions en faveur de l'autodétermination juive, le sionisme, comme une tare. Ainsi, selon le RAP, les symboles de l'identité juive, tels que le drapeau israélien, pourraient également être considérés comme un « effacement de l'identité palestinienne ». 

« La notion de racisme antipalestinien n'est pas une question de droits de la personne, mais plutôt un outil politique visant Israël tout en stigmatisant les voix juives. Les lois concernant liées aux droits de la personne ne peuvent et ne doivent pas être utilisées pour délégitimer l'héritage, l'identité et les croyances d'une communauté au profit d'une autre », a ajouté M. Fogel. 

Le CIJA demande instamment au gouvernement canadien de : 

  1. Rejeter la notion de RAP, en reconnaissant que, compte tenu des protections déjà disponibles en vertu des lois canadienne sur les droits de la personne, celle-ci n'est pas nécessaire et fait double emploi. 
  2. Préserver les normes de l'AIMH, en s'assurant que la définition de l'antisémitisme de l'AIMH ne soit incontestable comme outil important pour identifier et traiter l'antisémitisme. 
  3. Protéger la liberté d'expression, en défendant le droit des Canadiens à s'engager dans un discours civil sur des questions complexes, y compris le soutien à Israël, sans craindre d'être étiquetés comme discriminatoires. 

« Le concept du RAP contredit les valeurs canadiennes en dressant les communautés les unes contre les autres et en déformant la législation sur les droits de la personne pour promouvoir un seul point de vue. Nous exhortons le gouvernement à maintenir une approche équilibrée et juste qui respecte toutes les communautés tout en sauvegardant la liberté d'expression », a déclaré M. Fogel. 

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