Dix préoccupations majeures concernant le concept de racisme anti-palestinien (RAP)

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La communauté juive organisée soutient généralement l'idée que les personnes confrontées à l'oppression et à la discrimination doivent être celles qui la définissent. Qui est mieux placé pour expliquer comment elles sont vécues et expérimentées ?

Cependant, l'objectif explicite d'un nouveau concept, le racisme anti-palestinien (RAP), est de nier l'expérience, l'identité et les valeurs juives, tout en rejetant et en diminuant le besoin réel de définir et de combattre l'islamophobie.

 

Cette situation ne devrait pas être acceptée, tolérée ou même envisagée par les décideurs. 

 

Voici pourquoi. Il :

1. Manque de débat :

L'ARP n'est pas examinée par des experts, des universitaires, des juristes et des avocats, des diplomates, des fonctionnaires et des élus. Il est piloté par un groupe restreint qui défend des points de vue politiques spécifiques, sans consensus ni évaluation rigoureuse.

 

2. est incompatible avec les définitions établies et redondant en vertu de la Charte :

L'ARP introduit des catégories fondées sur l'origine nationale et l'opinion politique qui divergent des définitions établies de l'antiracisme, et fait l'amalgame entre racisme et discrimination. Le gouvernement du Canada's Stratégie antiraciste 2024 du gouvernement définit les formes de racisme suivantes : anti-Asiatique, anti-Noir, anti-Indigènesantisémitisme, et l'islamophobie. Aucune ne cite l'origine nationale car la discrimination fondée sur l'origine nationale ou ethnique est déjà protégée à la fois par l'article 15 de la Charte et par la législation canadienne et provinciale sur les droits de l'homme.

 

3. Risque d'entraver la création de guides sur l'islamophobie :

Le représentant spécial du Canada pour la lutte contre l'islamophobie a déclaré dans la Stratégie antiraciste 2024 qu'un des principaux objectifs était d'"élaborer un guide canadien sur l'islamophobie et de répondre aux besoins des communautés musulmanes en matière de sûreté et de sécurité". L'islamophobie est une menace pour les musulmans canadiens, et le fait de se concentrer sur l'ARP sape et polarise l'important travail nécessaire pour lutter contre l'islamophobie.

 

4. Remise en cause de la liberté d'expression :

 L'ARP peut réduire au silence les points de vue divergents sur des questions telles que le conflit israélo-arabe. Il ne tient pas compte des différents points de vue et récits, y compris des positions actuelles du gouvernement. Les définitions du déni de génocide selon l'ARP signifieraient que la position du gouvernement du Canadaselon laquelle le conflit entre Israël et le Hamas à Gaza n'est PAS un génocide serait considérée comme un ARP. Contrairement à la définition de l'IHRA, qui autorise explicitement (et protège) la critique légitime d'Israël et de son gouvernement, l'APR n'autorise pas la critique légitime.

 

5. Contrevient aux politiques gouvernementales établies : 

Y compris la définition de travail de l'Alliance internationale pour la mémoire de l'Holocauste (IHRA) antisémitisme. Le postulat de l'APR selon lequel Israël est intrinsèquement raciste contredit directement ces politiques.  

 

6. est incompatible avec la politique étrangère du Canada :

En présentant le conflit israélo-palestinien comme un conflit entre colons et en appelant à la "décolonisation", on ne tient pas compte de la politique étrangère établie du Canada. La définition de l'ARP remet directement en question la définition de antisémitisme de l'IHRA, qui inclut le fait de "nier au peuple juif son droit à l'autodétermination, par exemple en affirmant que l'existence d'un État d'Israël est une entreprise raciste". En partant du principe qu'Israël est une entreprise raciste, l'ARP contrevient à l'IHRA.

 

7. Impose un environnement propice à la discorde :

Endressant les groupes les uns contre les autres dans ce qui ressemble à un jeu à somme nulle de revendications concurrentes de discrimination qui sape l'unité et la collaboration dans la lutte contre les préjugés. Les partisans de l'ARP font référence à l'effacement de la "palestinité" lorsque la reconnaissance d'Israël, le drapeau israélien, le soutien à une solution à deux États, l'affirmation que les Juifs sont indigènes en Israël et les questions concernant la représentation de la Nakba ont tous été cités comme des tentatives d'effacement des Palestiniens. Dans le cadre de l'ARP, l'affirmation de l'identité israélienne serait considérée comme un effacement de l'identité palestinienne, qualifiée de racisme dans le cadre de l'ARP. La plupart des sites Canadiens juifs s'identifient au sionisme. Dans le cadre de l'ARP, ce point de vue majoritaire serait considéré comme du racisme anti-palestinien, ce qui créerait une division et une polarisation profondes.

 

8. Silence sur les victimes de antisémitisme:

Les partisans de l'ARP décrivent des "accusations militarisées de antisémitisme", où le fait de dénoncer antisémitisme devient du racisme anti-palestinien, sapant et minimisant les expériences juives vécues de antisémitisme.

 

9. Taire les discussions sur le terrorisme :

Les définitions de l'ARP étouffent les préoccupations légitimes concernant le Hamas, les dirigeants politiques palestiniens, le discours des militants palestiniens et leurs méthodes, ainsi que leur adoption par les entités gouvernementales. Tout cela conduira à une approche biaisée des questions qui concernent à la fois les Palestiniens et les Juifs/Israéliens.

 

10. Invalide la législation et la politique anti-BDS : Législation

En vertu de l'ARP, les lois lois anti-BDS de l'Ontario et la position du premier ministre position du Premier ministre sur le BDS seraient considérées comme du racisme. Les lois anti-BDS ne sont pas racistes ou répressives à l'égard des Palestiniens et n'empêchent pas les groupes et les individus de soutenir la cause palestinienne.