Le comité de la justice des communes publie un rapport troublant endossant le racisme anti-palestinien (RAP)
Ottawa, ON - 10 décembre 2024 - Aujourd'hui, le Comité permanent de la justice et des droits de la personne de la Chambre des communes a publié un rapport intitulé « La montée de l'islamophobie : agir, faire face à la haine et protéger les libertés civiles ensemble ». Le rapport comprend une interprétation très troublante du concept de « racisme anti-palestinien » (RAP), auquel le Centre consultatif des relations juives et israéliennes (CIJA) s'oppose fermement.
Le rapport a été critiqué tant par le Parti conservateur du Canada que le Bloc Québécois. Le Parti conservateur a fait valoir que l'inclusion du RAP et du racisme anti-arabe dans le rapport détourne l'attention du travail essentiel de lutte contre l'islamophobie, tandis que le Bloc Québécois a préconisé une approche afin que le gouvernement du Canada élimine l'exception religieuse des dispositions criminalisant le discours haineux et l'incitation à la violence.
En réponse au rapport, Richard Marceau, Vice-président, relations externes et avocat-conseil du CIJA, a publié la déclaration suivante :
« Bien que le CIJA condamne fermement l'islamophobie sous toutes ses formes et reconnaisse les conséquences tragiques de la haine envers les musulmans au Canada, nous sommes préoccupés et profondément déçus du soutien accordé par le Comité au concept de racisme anti-palestinien. Cette décision est d'autant plus préoccupante que leGuide canadien sur l'antisémitisme selon la définition opérationnelle de l'Alliance internationale pour la mémoire de l'Holocauste (AIMH),, qui souligne l'importance de la protection contre l'antisémitisme, a été lancé récemment - un jalon qui, ironiquement, n'a pas été mentionné dans le rapport du Comité.
« Le CIJA a été clair dans sa position : endosser le concept de RAP est une attaque contre l'identité juive, laquelle sape le travail important de lutte contre l'antisémitisme et pose un défi direct à la définition opérationelle de l'antisémitisme de l'AIMH. Reconnaître la RAP représenterait un grave faux pas que le gouvernement du Canada doit rejeter.
« En vertu de la Loi canadienne sur les droits de la personne (LCDP), les Canadiens d'origine palestinienne bénéficient déjà, comme il se doit, de la pleine protection de la législation canadienne sur les droits de la personne. Il n'est pas nécessaire de créer une nouvelle catégorie de « racisme anti-palestinien » puisque nos lois traitent déjà de la discrimination, de la haine et du harcèlement, quelle que soit l'origine ethnique ou nationale d'une personne. Ce rapport risque de politiser la législation sur les droits de la personne d'une manière qui profite à un groupe au détriment d'un autre, divisant en fin de compte, les communautés au lieu de les rassembler, comme le prétend ironiquement le titre du rapport.
« Bien qu'invoquée par ses partisans comme une forme de protection des droits de la personne, le RAP est une désignation erronée qui détourne cyniquement le concept de racisme. Il tente de qualifier les positions politiques et les divergences d'opinion de violations des droits de la personne, bafouant ainsi les fondements même de la loi en cette matière. L'objectif déclaré du RAP - protéger les perspectives palestiniennes - cherche en fait à faire taire les opinions opposées et à ancrer certains récits dans les faits en utilisant les droits de la personne comme une arme. Le RAP déforme les droits de la personne et ce concept doit être rejeté.
« Les tenants du RAP soutiennent que les accusations d'antisémitisme les visant équivalent ainsi à des actes de racisme, accusant ainsi les Juifs d'amplifier de manière coercitive leurs revendications. Il ne s'agit non seulement d'une distorsion de la réalité, mais aussi d'une perpétuation néfaste des tropes antisémites sur la conspiration et la tromperie juives. De telles allégations doivent être condamnées avec la plus grande fermeté.
« Nous sommes solidaires du Parti conservateur et du Bloc Québécois et partageons leurs préoccupations quant au fait que ce rapport détourne l'attention de la nécessité urgente de lutter contre l'islamophobie. Nous devons nous concentrer sur la protection de toutes les communautés de manière égale, sans politiser ou diviser nos efforts. »
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Contexte supplémentaire
- Communiqué de presse : Le soutien du gouvernement au "racisme anti-palestinien" risque d'affaiblir les droits des juifs canadiens
- Déclaration : Le CIJA est déçu par le fait que le TDSB n'a pas abordé le site antisémitisme dans la stratégie proposée pour lutter contre la haine et le racisme.
- Déclaration : "Les administrateurs du TDSB doivent voter NON" - La Commission des droits de l'homme n'en tient pas compte antisémitisme
- Tribune libre : Shimon Koffler Fogel : La tentative de définir le racisme anti-palestinien n'a rien à voir avec la lutte contre la discrimination
- Ressources CIJA :Dix préoccupations majeures concernant le concept de racisme anti-palestinien (RPA)
- Priorités du CIJA : Reconnaître que l'antisionisme est une forme d'antisémitisme. antisémitisme
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La définition de travail non juridiquement contraignante de AIMH . antisémitisme: "antisémitisme est une certaine perception des Juifs, qui peut s'exprimer sous forme de haine à l'égard des Juifs. Les manifestations rhétoriques et physiques de antisémitisme sont dirigées contre des individus juifs ou non juifs et/ou leurs biens, contre des institutions de la communauté juive et des installations religieuses".
Des détails complets et des exemples contemporains de antisémitisme peuvent être trouvés ici.
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