Conditions claires pour protéger la communauté juive imposées à un individu à l'origine des menaces de Mai 2021

Les deux accusés ont été arrêtés après avoir déambulé en auto avec des couteaux et proféré des menaces envers la population juive en mai 2021

MONTRÉAL, QC – 2 déc. 2022 – Le Centre consultatif des relations juives et israéliennes (CIJA) et la Fédération CJA sont encouragés par le fait qu'un des deux individus accusés d'avoir menacé des membres de la communauté juive dans un quartier de Montréal doit se tenir à l'écart de la communauté juive, à la suite d'une audience tenue aujourd'hui dans un palais de justice de Montréal. Les conditions de l'engagement de ne pas troubler l'ordre public protègent la communauté juive en personne et en ligne.

Suite à un incident survenu en mai 2021 dans un quartier juif de Montréal, les deux individus ont été inculpés d’avoir proféré des menaces et de possession d’arme dans un dessein dangereux. De plus, l’un d’eux individus dont le procès est toujours en cours a aussi été inculpé de fomenter volontairement la haine.

« Le tribunal a envoyé un message clair aujourd’hui : déambuler avec des couteaux et proférer des menaces et insultes raciales à l’encontre de Québécois d’origine juive est inacceptable, quel que soit le contexte, et les auteurs d’actes haineux feront face aux conséquences, » a dit Yair Szlak, le chef de la direction de la Fédération CJA. « Ce développement envoie un message clair à ceux qui commettent des actes haineux: que ces actions ne sont pas les bienvenues au Québec et que les conséquences sont réelles ».

Le soir du 17 mai 2021, les deux individus se sont filmés, conduisant dans un quartier juif de Montréal et hurlant des insultes et des menaces antisémites envers les passants. Dans l’un des vidéos, ils expliquent qu’ils vont à Côte-St-Luc parce que « c’est l’endroit où il y a tous les Juifs. » Les vidéos de l’incident avaient été publiés sur les médias sociaux par les accusés, avant d’être retirés dans les jours suivants.

Les vidéos de l’incident avaient été publiés sur les médias sociaux par les accusés, avant d’être retirés dans les jours suivants.

La sécurité de la Fédération CJA a été rapide à agir et à coordonner avec les policiers qui sont arrivées rapidement sur les lieux et ont arrêté les deux hommes pour avoir proféré des menaces. Les policiers les ont trouvés tous deux en possession de couteaux. L’unité des crimes haineux du SPVM a été mise en charge de l’enquête.

L'individu qui a comparu aujourd'hui au tribunal avait été accusé initialement d’avoir proféré des menaces et de possession d’arme dans un dessein dangereux. Lors de l'audience d'aujourd'hui, l'individu a accepté un engagement de ne pas troubler l'ordre public qui comprend comme conditions une interdiction de communiquer avec des membres de la communauté juive et de faire référence à celle-ci sur les médias sociaux.

« Cet individu avait affiché ses intentions en ligne. La décision d'aujourd'hui montre l'importance de s'assurer que les unités policières en charge des crimes haineux disposent des ressources dont elles ont besoin pour enquêter sur les incidents haineux et antisémites afin que des poursuites puissent être déposées », a déclaré la vice-présidente Québec du CIJA, Eta Yudin. « Avec une augmentation des incidents et des crimes haineux et une hausse inquiétante de l'antisémitisme, nous devons nous appuyer sur ce développement encourageant en fournissant plus de ressources aux unités de crimes haineux existantes. Nous encourageons également la poursuite de la formation de tous les acteurs du système judiciaire impliqués dans la lutte contre l'antisémitisme et toutes les formes de haine. Les conditions incluses dans l’engagement protègent notre communauté et soulignent l'importance de suivre les expressions de haine en ligne et la nécessité d'une législation forte sur la haine en ligne. »  

Le CIJA et la Fédération CJA continueront à suivre le dossier du deuxième individu, accusé sous trois chefs : proférer des menaces, possession d’arme dans un dessein dangereux et fomenter volontairement la haine - lorsque son procès reprendra en février.

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