"Les préoccupations de la communauté juive doivent être entendues : Des organisations demandent le statut d'intervenant dans l'injonction de l'Université de Toronto contre les campements

Toronto, ON - 3 juin 2024 - Aujourd'hui, les organisations de la communauté juive ainsi que d'autres groupes du campus qui demandent le statut d'intervenant dans la procédure d'injonction intentée par l'Université de Toronto pour autoriser l'enlèvement du campement au King's College Circle ont tenu une conférence de presse conjointe au Wolfond Centre for Jewish Campus Life, pour partager leurs préoccupations sur la nature haineuse des campements et encourager les tribunaux à s'assurer que la voix de la communauté juive du campus soit prise en compte au cours de la procédure d'injonction.

Le rabbin Seth Goren, directeur général de Hillel Ontario, a lu la déclaration commune suivante au nom de Allied Voices for Israel, B'nai Brith Canada, Centre consultatif des relations juives et israéliennes, Friends of Simon Wiesenthal Center, HillelOntario, Network of Engaged Canadian Academics, StandWithUs Canada, et UJAFederation of Greater Toronto:

"En tant qu'organisations engagées dans la lutte contre l'augmentation alarmante de antisémitisme que nous observons à travers le Canada, il est crucial que nous - et ceux que nous représentons - soyons entendus sur la haine qui a été autorisée à s'envenimer et qui a même été rendue possible sur le campus par des discours nocifs et haineux, des confrontations et des violences liées au campement de l'Université de Toronto.

"Chaque membre de la communauté de l'Université de Toronto devrait se sentir en sécurité et être à l'abri du harcèlement et de l'intimidation sur le campus, et les étudiants, les enseignants et le personnel juifs ne font pas exception à la règle. Le campement a continué à alimenter la rhétorique haineuse, l'intolérance et l'extrémisme, et ne montre aucun signe d'apaisement à cet égard. Récemment, une vidéo choquante a circulé, montrant un manifestant anti-israélien faisant le salut nazi et faisant l'éloge d Adolf Hitler. La semaine dernière, la police de Toronto a annoncé qu'un autre individu, un homme de 36 ans, avait été arrêté et inculpé d'agression lors d'un incident lié à un campement, le même homme qui avait été arrêté il y a quelques mois pour avoir ciblé des quartiers juifs lors de manifestations.

"Le président de l'université de Toronto, M. Gertler, a lui-même confirmé que l'université avait reçu plus de trois douzaines de rapports de harcèlement, de discrimination et de "discours et actes haineux" liés au campement, et que les preuves avaient été transmises à la police pour enquête. 

"Les membres de la communauté universitaire, y compris les Juifs, les Israéliens et ceux qui croient simplement au droit de l'État d'Israël d'exister, ne devraient pas être empêchés d'entrer dans les espaces communs partagés de leur campus. Ils ne devraient pas avoir à se promener sur leur campus en voyant des panneaux qui leur disent de "retourner en Europe" ou qui encouragent la "résistance par tous les moyens nécessaires". Ils ne devraient pas avoir à entendre des chants antisémites affirmant que tous les sionistes sont des racistes ou des appels à la mondialisation du meurtre et du sadisme qui ont fait partie intégrante des deux intifadas.

"Ces menaces et exhortations à la violence nous poussent à nous demander : est-ce le type d'environnement qui est acceptable sur les campus de l'Ontario ? Cela correspond-il aux valeurs que nous voyons et voulons voir reflétées dans notre société multiculturelle canadienne commune ?

"Nous sommes ici, d'une seule voix, pour dire que cette haine et ce sectarisme n'ont pas leur place sur un campus ou n'importe où au Canada. 

"Alors que les cérémonies de remise des diplômes et les festivités commencent, les diplômés devront faire face à des risques de perturbation, de harcèlement et à la menace de manifestations non pacifiques à quelques pas de la salle de remise des diplômes. Malheureusement, ce sont les mêmes étudiants qui ont perdu leurs cérémonies de remise des diplômes au lycée à cause des restrictions imposées par le COVID-19. On ne devrait pas et on ne peut pas permettre à des acteurs malhonnêtes et marginaux de gâcher une occasion aussi importante dans le parcours d'un étudiant.

"Nous continuons à demander à l'administration de l'Université de Toronto de faire preuve de leadership et d'envoyer un message clair : l'occupation haineuse et antijuive du campus ne sera pas tolérée. Cette fête de la haine n'a que trop duré et il est grand temps que ceux qui crient des slogans antisémites ou qui harcèlent et maltraitent les étudiants juifs soient tenus pour responsables de leurs actes.

"Les préoccupations des étudiants, des enseignants et du personnel juifs doivent être entendues. Le point de vue de la communauté juive doit faire partie du dossier public dans le cadre de ce processus. Les voix juives ne peuvent plus être réduites au silence ou rejetées à l'Université de Toronto".

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