Un mot de notre présidente - Unité et résilience

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|17 avril2024
Un mot de notre présidente | Gail Adelson-Marcovitz

J’ai terminé ce message à la fin de la semaine dernière et l’ai soumis avant le sabbat, puis, comme vous tous, j’ai été horrifiée par les événements qui se déroulent au Moyen-Orient. Paralysés de peur, nous avons vu un barrage de plus de 300 missiles de croisière, drones-suicides et missiles balistiques lancés directement vers Israël depuis la République islamique d’Iran.

Alors que nous nous attendions à ce que les projectiles atteignent le territoire israélien, nous avons alors assisté à une prouesse sans précédent : les projectiles ont pratiquement tous été interceptés par les systèmes de défense aérienne d’Israël ou des avions de chasse d’Israël, des États-Unis et du Royaume-Uni – avec l’aide de la France et de la Jordanie. Il s’agissait d’une toute première coalition internationale et celle-ci a envoyé un message clair à nos ennemis : vous ne pouvez pas menacer ainsi la sécurité d’Israël. En outre, pour ceux qui en doutaient, il est désormais clair que cette guerre n’est pas contre Gaza, mais contre l’Iran.

Plus de 180 jours après le 7 octobre 2023, Israël et le monde juif se battent pratiquement pour leur existence et leur survie à la suite des attaques barbares et inhumaines perpétrées par le Hamas, un mandataire de l’Iran.

Les événements terribles de ce carnage transfrontalier resteront pour toujours gravés dans notre mémoire collective. Ils ont ébranlé l’essence même de la société israélienne et ont changé radicalement et à jamais notre monde juif. Pratiquement aucun Juif dans le monde n’est pas touché.

Et pourtant, nous voilà maintenant, six mois plus tard, assistant à une amnésie mondiale collective devant les événements qui nous ont propulsés dans cette guerre, la situation des otages et le traitement dégradant et inhumain dont ces derniers sont victimes aux mains du Hamas. Chaque jour de captivité est une torture pour eux et un véritable enfer pour leurs familles, qui vivent dans une douleur intolérable et une effroyable attente.

Les pays occidentaux expriment légitimement leur inquiétude et leur indignation face à la crise humanitaire créée par le Hamas, qui touche maintenant les civils palestiniens à Gaza, mais ils font à peine référence aux derniers otages. Pour le monde, le 7 octobre est une vieille nouvelle qu’il vaut mieux oublier, une note de bas de page dans la guerre au Moyen-Orient. Or, pour les familles des victimes et les otages ainsi que pour l’ensemble des Israéliens et bien entendu le monde juif tout entier, le 7 octobre était hier.

Au cours des 180 derniers jours, alors que le combat visant à défaire le Hamas et à libérer les otages fait rage, il est devenu clair que la rhétorique antisioniste est simplement un euphémisme pour désigner la haine contre les Juifs. La montée de l’antisémitisme dans nos rues nous bouleverse tous. Nous sommes témoins de manifestations où la liberté d’expression est utilisée comme une arme d’agression, d’intimidation et d’incitation à la violence.

Les manifestants couvrent leur visage, mais on peut quand même voir la haine dans leurs yeux. Ils ciblent les hôpitaux juifs et prétendent qu’ils ne le savaient pas. Ils ciblent les quartiers juifs et prétendent qu’il s’agissait d’une coïncidence. Ils scandent des slogans antisémites et prétendent qu’ils ne savaient pas ce que ceux-ci voulaient dire. Ils bloquent nos institutions juives et nos édifices universitaires. Ils menacent et intimident nos étudiants et excluent ceux-ci de la vie sur le campus.

Récemment, dans le cadre d’une délégation du CIJA, j’ai eu l’occasion de me rendre à Genève et en Israël. En Suisse, nous avons participé à l’International Summit for a Future Beyond UNWRA présenté par UN Watch. Nous avons entendu des experts, dont Einat Wilf, Ritchie Torres, Chris Smith, Dennis Ross et, bien sûr, l’incomparable Hillel Neuer. Ils ont fourni des preuves crédibles indiquant que 12 employés de l’UNRWA ont participé aux attaques du 7 octobre et que des membres du personnel de l’UNRWA font régulièrement la promotion de l’antisémitisme et soutiennent le terrorisme du Jihad. Pourtant, malgré la corruption et les abus documentés, le gouvernement du Canada a depuis rétabli le financement accordé à l’UNRWA. De plus, même si nous reconnaissons tous la nécessité d’offrir une aide humanitaire aux civils de Gaza, cette décision – l’une des nombreuses qui n’est particulièrement pas favorable à Israël – a été comme une claque au visage. Des solutions viables n’ont pas été prises en considération et les abus documentés ont été simplement ignorés.

De Genève, nous avons mis le cap sur Israël. Nous avions pris place dans l’avion lorsque nous avons aperçu Ayelet Samareno, une mère dont le fils Yonatan a été kidnappé par un employé de l’UNRWA. Elle avait livré un témoignage au sommet et retournait maintenant chez elle. Avec émotion, nous nous sommes levés pour l’étreindre et la remercier. Ironiquement, c’est elle qui a essayé de nous réconforter en nous disant de ne pas nous inquiéter, que tout allait bien aller.

Ces quelques mots résument l’esprit que nous avons senti partout en Israël. Nous avons rencontré des brigadiers généraux et des soldats qui revenaient tout juste de Gaza, des porte-parole et des stratèges militaires des Forces de défense israéliennes, des dirigeants politiques, des leaders d’opinion et Bougie Herzog lui-même. Tous nous ont communiqué le même message : qu’ils nous sont reconnaissants de notre soutien constant et infaillible, et qu’Israël est déterminé à atteindre deux objectifs, soit la destruction du Hamas et la libération des otages. Sans vaciller, ils ont fait preuve de résilience face à l’adversité et aux condamnations mondiales.

Il était évident que l’esprit des Israéliens n’avait pas été brisé, ni par une terrible attaque terroriste, ni par des mois de guerre, ni par d’énormes sacrifices, ni par la perte d’être chers, et ni par les manchettes mondiales visant l’État démocratique plutôt que le groupe terroriste que celui-ci combat. Les Israéliens n’étaient pas seulement résilients. Ils étaient unis. Ils étaient forts. Et ils ont fait preuve de la même persévérance que celle de nos ancêtres au fil de l’Histoire. C’était inspirant, réconfortant et réparateur.

À l’approche de la Pessah, nous réfléchissons bien sûr à l'exode de l'esclavage et aux leçons de courage et de détermination dont nous devons nous inspirer alors que l’antisionisme et l’antisémitisme sont de plus présents au quotidien.

Les mots d’Ayelet résonnent en nous : « Nous allons tous nous en sortir. »

Nous persévérerons, nous riposterons, nous rappellerons aux Canadiens que la haine, le racisme et l’antisémitisme ne sont pas des valeurs qui animent notre pays. Nous obligerons notre gouvernement et nos dirigeants à rendre des comptes. Nous engagerons des procédures judiciaires si cela est nécessaire. Nous continuerons de nous exprimer d’une voix forte et fière. Nous insisterons pour que nos valeurs démocratiques canadiennes soient respectées et nous ne céderons jamais.

Malgré les relations bilatérales difficiles entre le Canada et Israël au cours des derniers mois et malgré les déclarations et les décisions des gouvernements d’ici et d’ailleurs, qui semblent plus axées sur la défense d’Israël que sur la terreur du Hamas, nous devons continuer, en tant que communauté, à engager un dialogue constructif sur la complexité de la situation ainsi que promouvoir la paix et la compréhension.

Malgré les relations bilatérales difficiles entre le Canada et Israël au cours des derniers mois et malgré les déclarations et les décisions des gouvernements d’ici et d’ailleurs, qui semblent plus axées sur la défense d’Israël que sur la terreur du Hamas, nous devons continuer, en tant que communauté, à engager un dialogue constructif sur la complexité de la situation ainsi que promouvoir la paix et la compréhension.

Alors que nous nous réunissons pour le séder, tirons de la force de notre histoire et soyons fidèles à nos valeurs communes. Réitérons notre détermination à combattre l’antisémitisme et à promouvoir la compréhension et la paix dans nos communautés, et parlons des enjeux de l’heure, pour lesquels nous avons créé Quatre questions supplémentaires, afin de provoquer des discussions éclairées et créatives. Que cette Pessah soit un moment de réflexion, de renouvellement et de résilience pour nous tous.

Merci de votre appui soutenu et de votre dévouement à notre cause collective. Ensemble, nous surmonterons tous les obstacles qui se présenteront à nous et nous en sortirons plus unis et plus résilients que jamais.

Chag sameach, 

Gail Adelson-Marcovitz
Présidente nationale

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