Un mot de notre présidente | 18 juillet 2022
Il y a 28 ans aujourd’hui, une organisation djihadiste palestinienne, généralement reconnue comme une façade du Hezbollah et commanditée par le Corps des gardiens de la révolution islamique – une section des forces armées de la République d’Iran – a commis l’attaque la plus haineuse et la plus meurtrière contre la communauté juive depuis la Deuxième Guerre mondiale.
Le lundi 18 juillet 1994, le siège de l’Asociación Mutual Israelita Argentina (AMIA), centre culturel de la communauté juive florissante de l’Argentine, a été détruit par un kamikaze qui a fait exploser une fourgonnette chargée de 600 livres d’explosifs. La déflagration a été vue, entendue et ressentie sur plusieurs kilomètres. En tout, 85 personnes ont perdu la vie dans l’explosion ou sous les décombres. L’attaque a également fait plus de 300 blessés et traumatisé des milliers d’autres personnes.
En raison de l’apathie, de l’incompétence et de la corruption, ce crime odieux est demeuré impuni. Les victimes et leurs familles, ainsi que l'ensemble de la communauté juive, n’ont jamais pu obtenir justice. L’enquête approfondie des forces de l’ordre et la réponse du gouvernement ont soulevé d’importantes questions quant à une tentative de dissimulation.
Beaucoup croient que, par l’intermédiaire du Hezbollah, l’Iran est responsable de cet attentat. Le conducteur de la fourgonnette, trouvé mort sur les lieux, était un agent connu du Hezbollah. Il a par la suite été honoré avec une plaque au Liban, son pays natal, célébrant son « martyre ».
Le peuple argentin – ainsi que ceux parmi nous qui ont à cœur ce dossier – n’ont jamais eu droit à une réponse. La communauté juive argentine, qui est passée de 330 000 membres le jour de l’attentat à 240 000 aujourd’hui, en demeure fortement ébranlée.
Nico Slobinsky, directeur du bureau de la région du Pacifique au CIJA, était un écolier lors de ce jour fatidique. Il s’en souvient très bien. Cet événement tragique est la raison pour laquelle sa famille a décidé d’émigrer au Canada et de quitter le pays où elle vivait depuis des générations. Vous pouvez lire les réflexions de Nico: ici.
Nous continuons de demander au gouvernement canadien de dénoncer la dictature théocratique de l’Iran, d’exiger que l’Iran et ses agents soient traduits en justice pour ce crime odieux et pour son soutien au terrorisme mondial, l’intimidation et la violence. Le Canada ne doit pas céder aux pressions visant à normaliser ses relations avec l’Iran.
Porque tenemos memoria, exigimos justicia.
Parce que nous n’avons pas oublié, nous demandons que justice soit faite.
Hoy y siempre decimos presente por cada una de las 85 vidas truncadas.
Aujourd’hui et chaque jour, nous parlons au nom des 85 personnes dont la vie a été fauchée par cette attaque terroriste.
Gail Adelson-Marcovitz
Présidente du conseil d'administration national
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