Réformer le système judiciaire pour lutter contre les crimes de haine
Le Canada est l'un des meilleurs pays au monde pour être juif, mais les statistiques montrent que la communauté juive reste néanmoins l'une des minorités les plus fréquemment visées par les crimes haineux.
La communauté juive reconnaît que la sécurité physique nécessite des partenariats actifs avec le gouvernement et les forces de l'ordre. Les mesures qui permettent à la communauté de jouer un rôle plus important dans la garantie de sa propre sécurité - telles que la formation à la prise de conscience des situations et les audits de sécurité - sont essentielles pour prévenir les crimes de haine.
Statistique Canada a constaté que la communauté juive était la minorité religieuse la plus ciblée par les crimes haineux, représentant 70 % des crimes haineux motivés par la religion en 2023. Les crimes haineux contre la population juive ont augmenté de 71 % entre 2022 et 2023, et bien que la communauté juive représente moins de 1 % de la population de du Canada, 19 % de tous les crimes haineux contre les Juifs ont été perpétrés contre les Juifs. tous les crimes de haine étaient motivés par antisémitisme en 2023. Les synagogues et les institutions juives risquent d'être attaquées par des extrémistes violents.
Recommandations
- Demander aux services de renseignement et aux organismes locaux et nationaux chargés de l'application de la loi de désigner des "référents" communautaires chargés d'assurer la liaison avec la communauté juive organisée. Ces agents fourniront à la communauté juive des informations opportunes sur les menaces, les développements en matière de sécurité et les meilleures pratiques, et répondront aux préoccupations émergentes de la communauté.
- En utilisant la définition de travail de l'Alliance internationale pour la mémoire de l'Holocauste (IHRA) antisémitisme, établir une définition des "crimes de haine" antisémites imposée par le gouvernement comme norme nationale uniforme pour déterminer ce qui constitue un crime motivé par la haine et pour informer l'approche des forces de l'ordre en matière d'enquêtes sur les crimes de haine et d'inculpation des coupables.
- Créer des unités spécialisées dans les crimes de haine au sein de tous les services répressifs du pays, en prévoyant des ressources et des formations pour répondre aux caractéristiques uniques des crimes inspirés par la haine et en veillant à ce que les unités déjà en place soient équipées et formées de manière adéquate pour répondre à la haine.
- Améliorer la formation des forces de l'ordre, des procureurs de la Couronne, des procureurs généraux et des magistrats en ce qui concerne le site antisémitisme, la manière de le reconnaître et les réponses appropriées aux incidents de antisémitisme, y compris les enquêtes approfondies sur les crimes de haine présumés et le dépôt d'accusations criminelles.
- Doter les services de police et de renseignement des outils nécessaires pour lutter contre l'extrémisme.
- Élaborer des directives pour guider les procureurs généraux dans l'exercice du consentement requis pour engager des procédures en vertu des articles 318 et 319(2) et (2.1) du code pénal, de manière à ce que les dispositions soient appliquées de manière cohérente.
- Augmenter les ressources pour les forces de l'ordre, les procureurs de la Couronne et les juges afin de s'assurer qu'ils reçoivent une formation suffisante sur la manière d'appliquer les lois existantes pour traiter efficacement le site haine en ligne.